Faust

Thomas Barrière : guitare, composition
Bastien Pelenc : clavier, violon, machines, composition
Guigou Chenevier : batterie, marimba, clarinette, machines, clavier, composition
Emmanuel Gilot : son

création INOUÏ

ciné-concert
film de F.W Murnau de 1926 (1h46mn)

« Un des films les plus ambitieux de l’histoire du cinéma tant sur le plan thématique que formel. Murnau, dans son dernier film allemand, a voulu dépeindre l’affrontement entre Dieu et le Diable, entre l’ombre et la lumière (…). À la place d’une expression trop simpliste, schématique, et manichéenne des grandes luttes qui façonnent l’univers, surgissent une succession de visions magiques, où la lumière et l’ombre s’enlacent, s’empoignent, se mélangent selon des rapports de force plastiques et dynamiques toujours changeants et imprévisibles. »
Jacques Lourcelles

Le projet de ciné-concert du Collectif Inouï sur FAUST, chef d’œuvre absolu du cinéma muet de Friedrich Wilhelm Murnau (1926), est né de deux idées concomitantes. Celle, d’une part, des trois musiciens, de travailler de nouveau ensemble après la belle aventure artistique de 2013 – 2014, Résister à la Chaîne avec la metteuse en scène Perrine Maurin. D’autre part, celle de Patrick Guivarc’h du cinéma Utopia et de Guigou Chenevier de présenter en décembre 2015 un ciné-concert ravageur et ravagé au public de La Nuit du Fantastique, ébahi il y a une dizaine d’années déjà par celui du Collectif Inouï sur The Unknown de Tod Browning.
Au cours de leur travail de composition musicale, Bastien Pelenc, Thomas Barrière et Guigou Chenevier ont constamment été portés par la force et la beauté du film, et leur ligne artistique a toujours été dictée par le désir de servir au plus près la démesure de ce film. Ils se sont attelés aussi humblement que possible à l’écriture d’une partition extrêmement riche au niveau des timbres, des nuances et des intentions. Guitare électrique, violon, claviers, batterie, marimba, clarinette… l’instrumentarium utilisé par le trio parle de lui-même pour définir leur musique. Une musique totalement électrique, harmoniquement généreuse. À l’image d’Emil Jannings qui interprète dans le film de Murnau un Méphistophélès d’un cynisme, d’un humour et d’une violence incroyable, la musique du trio joue constamment sur des ruptures entre énergie brute, écritures savantes, violence rentrée ou humour décalé. Dans la dernière ligne droite de cette création, le trio a été rejoint par l’incontournable « Master of Sound » Emmanuel Gilot qui a parachevé la création musicale de FAUST avec l’installation d’un dispositif de diffusion adapté avec finesse et bon goût.